Rencontre avec Florence Wojtyczka,
créatrice du timbre Blaise Pascal

« Ce qui m’intéresse c’est le portrait. Comme je le conçois, c’est bien autre chose qu’un simple dessin : proposer une vision plus intérieure de la personne. »

loulusanphotographie

L’artiste et illustratrice est la créatrice du timbre-hommage à Blaise Pascal qui sera émis le 16 juin par La Poste à la Maison du Tourisme, après un dévoilement le 30 mars par un autre génie, Cédric Villani.

Florence, vous travaillez comme illustratrice, pour la presse, l’édition et la publicité ?

Oui je travaille beaucoup pour la presse, pour Le Monde régulièrement mais aussi d’autres grands titres de la presse francophone. Je me définis plutôt comme conceptrice visuelle, non comme graphiste, même si je suis issue de l’école des arts décoratifs de Strasbourg.

Lors du dévoilement du timbre, deux choix ont étonné le public : l’anachronisme de l’antenne au sommet du puy de Dôme et les couleurs.

Je tiens à préciser que la présence de l’antenne sur le volcan était dans le cahier des charges, un anachronisme revendiqué pour ancrer Blaise Pascal dans le XXIe siècle. Mais les couleurs, c’est moi ! Le jaune tout d’abord pour la lumière, l’homme d’esprit, de foi, le génie. Le rose pour le cœur, la douceur qui s’allie à la lumière dans une énergie positive. Des couleurs qui résument « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » certainement l’une des citations les plus célèbres des Pensées

C’est votre deuxième timbre ?

Oui après celui de Gustave Flaubert. J’ai été confronté à des défis techniques considérables comme je les aime, en tant que sportive. Et j’espère que d’autres timbres suivront…

L’idée de la Pascaline pour le contour s’est imposée dès le début ?

Oui immédiatement. J’ai vu Blaise Pascal traverser le temps avec sa Pascaline. Cette forme est venue tout de suite, associée à celle d’une rosace de cathédrale. Mais ce qui m’intéresse le plus c’est le portrait. Comme je le conçois, c’est bien autre chose qu’un simple dessin : proposer une vision plus intérieure de la personne, plus subjective aussi.

Connaissiez-vous les liens entre Blaise Pascal et Clermont ?

Pas du tout et je ne connais pas encore Clermont-Ferrand. Ce sera chose faite le 16 juin où je viens en séance de dédicace pour l’émission du timbre. J’ai hâte de découvrir la ville et l’exposition au MARQ en particulier pour voir les Pascalines et le portrait d’après Charles II Quesnel dont est issue ma vision du génie clermontois.