Exposition : Claude Lesbistrots - Jodie Way

L'artiste travaille depuis plusieurs années sur une série mettant en lumière les bars-tabac, cafés et autres bistrots de campagne.

Jodie Way,un regard bienveillant sur l’humain.

Artiste inclassable, Jodie Way travaille

pour différentes associations et institutions. Cette activité lui permet de poursuivre sa quête artistique en concevant des séries très personnelles, mais surtout d’exercer à l'argentique !

L'artiste travaille depuis plusieurs années sur une série mettant en lumière les bars-tabac, cafés et autres bistrots de campagne. Cette exposition pose un regard bienveillant sur ces personnes, pour lesquelles le bar de la commune est un véritable lieu de vie. À la source de son inspiration, Jodie a côtoyé nombre de personnages hauts en couleurs dans le bistrot de ses parents à Châtel-Guyon !

Avec l’exposition Claude Lesbistrots, c’est en véritable photographe-ethnologue que Jodie Way nous livre cette série de clichés : des portraits puissants, des scènes du quotidien d’une époque et de lieux de vie qui tendent à disparaître.

Le bistrot,

un lieu unique de sociabilité… en voie de disparition ?

Selon la théorie la plus répandue, l’origine du mot « bistrot » remonterait à 1814, à l’époque de l’Occupation de Paris par les soldats de la cavalerie de l’armée russe du tsar Alexandre Ier. Ces derniers avaient l’habitude de crier « быстро, быстро » (prononcé « bystro, bystro » et signifiant « vite, vite » en russe) dans les bars parisiens pour demander qu’on leur serve rapidement à boire.

L'Hexagone comptait un demi-million de débits de boisson au début du XXe siècle et environ 200 000 dans les années 1960. Selon les dernières données disponibles, il ne restait plus que 38 800 débits de boisson en France en 2016, soit environ un par commune en moyenne. Derniers commerces et lieux de cohésion sociale

subsistant dans les villages, ils dispa-raissent peu à peu.

On vient au café pour prendre son expresso, son rouge-limé ou un demi selon les heures, lire le journal, jouer aux cartes entre amis, patienter entre deux rendez-vous et aussi pour rencontrer des gens.

Mais, au-delà de ces réalités très prosaïques, dans un bistrot on peut refaire le monde… ou soigner ses maux avec des mots !