L’œuvre de Dirk Braeckman échappe aux conventions de la photographie documentaire, tout en restant très autobiographique. Bien que ses images soient souvent dépourvues de figures humaines, sa propre personnalité et ses pensées sont très présentes.
Nus féminins, rideaux, coins vides dans des pièces, murs, chambres d’hôtel abandonnées, etc. ont fondé depuis plusieurs décennies une œuvre singulière, reconnaissable entre toutes par sa lumière très caractéristique et ses atmosphères crépusculaires.
"Ses œuvres saisissent la beauté en se fixant sur les détails silencieux et atones lovés en marge des souvenirs eux-mêmes. Nous en avons tous fait l’expérience : ce que nous retenons des choses qui nous importent ne sont parfois pas les choses ou les événements en tant que tels mais leurs à-côtés indifférents, leur grammaire faible s’élevant soudainement par le seul fait d’une ponctuation, d’un point-virgule qui, dans une forme de sublimation, apporte la respiration mélancolique d’un mot ou fait s’épancher une phrase au milieu d’un texte. Les tableaux de Dirk Braeckman sont tout à fait cela, des ponctuations particulières de la réalité, des intonations destinées à infléchir la perception des choses."
Extrait de «Demeurer absent», Jean-Charles Vergne
Catalogue de l’exposition Dirk Braeckman - Évidences possibles, FRAC Auvergne
Informations complémentaires
Dirk Braeckman est né en 1958 en Belgique, où il vit. Il s'est formé à la Royal Academy of Fine Arts de Gand (1977-1981) et il a notamment représenté la Belgique lors de la 57ème Biennale de Venise. Le FRAC Auvergne a acquis l'une de ses œuvres en 2022 et consacre une exposition d’envergure réunissant près de 50 œuvres témoignant d’une pratique photographique singulièrement tenue par une pensée liée à la peinture et à son histoire.
Tarifs
- Entrée libre.
Organisateur de l'événement
Fonds régional d'art contemporain - FRAC Auvergne