Europavox 2018

Retour sur une rencontre avec François Missonnier

À quelques jours de l’ouverture de la 13e édition d’Europavox, son fondateur et directeur François Missonnier a accepté l’invitation de Clermont Auvergne Tourisme. Hors des frontières, l’Europe et les musiques actuelles coulent de source à Clermont.

Jean Charles Belmont

François, des conseils pour cette année ?

François Missonnier, Europavox

J’ai l’habitude de dire : à chacun son festival ! Il faut piocher dans 50 concerts, de groupes venus de 22 pays de l’Union européenne, pour la première fois en plein air sur la place du 1er Mai, entre les artistes confirmés, Orelsan, Jain, Brigitte, Eddy de Pretto, Feu ! Chatterton ou Etienne Daho et les découvertes de groupes qui se produisent parfois pour la première fois en public, ici, à Clermont. Et profiter pleinement des « à côtés » : cette année l’exposition Borderline, du photographe Valerio Vincenzo qui a parcouru 20.000 kilomètres sur les frontières de l’ancienne Europe, celles qui n’existent plus, les frontières de la paix. Et tester EuropaFood, une grande première concoctée par le chef Frédéric Coursol et Eric Roux, un ancien de Canal comme moi. Avec un best off de la cuisine de l’Europe !

François Missonnier, Europavox

Pourquoi Europavox à Clermont ?

« C’était en 2006, la région Auvergne voulait un événement musical en résonance avec la diversité culturelle européenne. La Ville de Clermont a vite suivi le mouvement. J’avais fondé trois ans auparavant Rock en Seine. On m’a appelé. Bien sûr sans la Coopérative de Mai rien n’aurait existé ! Avec son directeur Didier Veillault, nous programmons à quatre mains et en totale connivence. Clin d’œil : la première rue Serge-Gainsbourg c’est à Clermont. »

 

Parlons de la Coopé

« Pour faire simple, la charge émotionnelle du lieu, bien sûr. Depuis sa création, la Coopérative est une des scènes les plus dynamiques et les plus reconnues par la pertinence de leur programmation en Europe et au-delà. »

rue-pietonne
Ville de Clermont / Direction de la communication

François Missonnier et Clermont

« Je suis né à Montluçon. Bac en poche, direction Clermont pour des études en Sciences-Économiques. Mes attaches à Clermont sont fortes.  Années de fac et années de fêtes. Mes adresses se succèdent sur la butte : rue du Port, rue Saint-Hérem et surtout rue Pascal, au 24, comme on dit encore entre anciens colocataires de cet immense appartement. Concerts et cuisine toute la nuit !  La place du Mazet aussi. Ce sont les années 80. »

 

Tes adresses à Clermont ?

« La Coopé en 1 bien sûr ! La librairie des Volcans, Spliff, le Sisisi qui s’appelait les caves de Vermont, les Arcandiers et le Saint-Eutrope. »

Les meilleurs souvenirs à Clermont

« Hormis les venues retentissantes de Stromae en 2014 et Manu Chao l’an passé, 1er concert au Marcel-Michelin, j’ai un souvenir particulier. Un groupe portugais peu connu Throes + The Shine en 2015. La communauté portugaise, si nombreuse à Clermont, est venue en famille et l’ambiance en clôture était mémorable jusqu’à tôt le matin. Rythmes pop et africains ! On pensera à eux en savourant des pastels de nata cette année. »

Combien de personnes attendues cette année ?

« Je n’ai jamais trop aimé les pronostics, d’autant plus que cette année nous inaugurons un tout nouveau format. Mais disons que si nous rassemblons 30 000 personnes sur les 4 jours, la fête sera belle ! »

Europavox essaime ?

« Oui, désormais dans 7 capitales européennes Athènes, Bruxelles, Paris, Zagreb, Vilnius, Vienne et Bologne. Mais Clermont reste le festival le plus important et le cœur du projet ! »

 

Propos recueillis par Isabelle, Clermont Auvergne Tourisme.