La Coopérative de mai : Izïa

Citadelle est né sur les remparts de Calvi. Intime et universel, humble et majestueux, ce quatrième album ouvre la nouvelle vie d’Izïa, jeune maman marquée par les joies et les peines de la vie, la disparition et la naissance, la reconstruction.

Entre fulgurance et doutes, les textes brillent d’une poésie franche et immédiate, à la double lecture souvent subtile. De quoi trouver pour de bon sa voix en français, entourée des personnes qui comptent pour elle, Dominique A et Jeanne Added, qui chantent sur deux petits bijoux synthétiques. Cet album de variations vocales autant qu’orchestrales, où l’on entend cordes célestes et claviers scintillants, doit sa beauté à sa profonde sincérité, un sentiment qu’elle a souhaité exprimer pleinement sur scène et en tournée, en cette période si étrange : « Comme je le dis souvent, l’espoir renaît par le spectacle. Je suis allée voir des concerts assise et masquée et je me suis rendue compte que rien ne remplace le plaisir de voir un live. Plus les jours passaient, plus les annulations me semblaient insupportables. C’est pourquoi j’ai décidé avec mon équipe de remonter une tournée dans le cadre imposé, avec des moyens simples, un mois non-stop à sillonner les routes de France à l’ancienne, à bouffer du kilomètre pour venir vous voir, et se donner de l’espoir. On ne sait pas de quoi demain sera fait, on ne sait pas quand l’on pourra jouer normalement à nouveau, donc il faut s’organiser au jour le jour, résister et jouer surtout, jouer fort avec nos cœurs battants à l’unisson ».